Visiter Philadelphie en deux jours

C’est à Philadelphie que j’ai décidé de partir pour mon premier weekend de voyage, avec ma copine Justine. Pourquoi ? Premièrement parce que j’étais arrivée depuis un mois à peine, et que c’était la destination la plus proche et la moins coûteuse, et qu’elle se visite facilement en deux jours. Deuxièmement, parce que Philadelphie est LE berceau des Etats-Unis, c’est donc bel et bien à faire absolument quand on en a l’occasion.

Nous sommes parties le samedi matin de Port Authority à New York et sommes rentrées le dimanche soir, avec la compagnie Greyhound. Le trajet est d’à peine 2h, nous sommes même arrivées en avance ! En ce qui concerne la nourriture, je compte en général 25 dollars par jour, petit déjeuner inclus. En voyage, j’essaie d’éviter de trop dépenser en nourriture, à part en ce qui concerne les spécialités (par exemple le cheesesteak à Philadelphie). Nous avons choisi de dormir dans l‘hostel HI, qui se situe un peu partout dans le monde et est une valeur sûre. L’avantage de cette chaîne d’auberges de jeunesse est qu’on a en général une très bonne situation, parfois le petit déj inclus (pas ici), des événements organisés, et un tas de personnes à rencontrer. C’est vraiment mon bon plan, et celui de beaucoup d’autres au pairs.

Bon. C’est bien gentil tout ça, mais un fois sur place on visite quoi ? Et bien, on commence par les attractions les plus connues de la ville évidemment, à savoir : la Liberty Bell et l’Independence Hall, qui nous apprend tout ce qu’on doit savoir sur la naissance des USA. Pour la première, il faut faire la queue mais c’est gratuit, et on a droit à une petite exposition en plus de voir la fameuse cloche. En ce qui concerne le deuxième, a priori c’est gratuit et sur réservation, mais je ne peux vous le confirmer, avec Justine on a réussi à s’introduire dans une visite guidée, le guide nous ayant pris pour des membres de son groupe, tout ça sans ticket ou réservation. Tant mieux pour nous donc, mais je vous conseille de vous informer avant, on a eu de la chance. C’est en tout cas très intéressant, et incontournable lors d’un séjour à Philly, puisque ça nous explique une bonne partie de l’histoire des USA.

Deux lieux très connus également mais pas pour les mêmes raisons, le LOVE park avec le signe LOVE (beaucoup moins grand que je le croyais) et les marches du musée des Beaux Arts, connues pour être les marches que Rocky grimpent en courant. Beaucoup de gens s’amusent d’ailleurs à l’imiter, n’hésitez pas vous n’aurez pas l’air ridicule ! Sa statue est d’ailleurs présente là-bas, n’oubliez donc pas votre photo souvenir (prenez la photo vous-même, certains se sont appropriés le lieu et vous proposent de prendre la photo pour vous, mais n’oubliez pas que ce n’est pas par sympathie mais que ce « petit service » est payant aux USA). Si vous avez le temps, vous pouvez bien sûr visiter le musée, ce que je n’ai pas fait, en ayant préféré un autre.

Un peu moins connu mais génial, l’Eastern State Penitientary, prison où Al Capone a séjourné en 1929, avec quelques privilèges il faut le dire. La visite est glaçante. Il existe des plaquettes de visite en français, demandez les si l’anglais vous pose problème, car le tour des lieux sonne encore plus vrai avec les explications. C’est assez lugubre comme lieu, et froid. Elle n’a été fermée qu’en 1971 !

Puis, mon premier coup de coeur, la Fondation Barnes, musée pas comme les autres mais exceptionnel de par sa disposition, son histoire et sa collection. Le premier interdit les photos à l’intérieur, mais go go go !  Le docteur Albert Barnes, né pauvre, a vécu une véritable success story à l’américaine. Amateur d’art, il a amassé la plus grosse collection privée de peintures impressionnistes dans le monde, et en a fait dont à sa propre fondation, pour qu’elle soit vue par les ouvriers pauvres et noirs de son usine. Belle architecture extérieure, intérieure extraordinaire ! Les tableaux ne sont pas accrochés par thème ou date, mais de la façon dont Barnes l’avait décidé. Cela donne une impression de fouillis organisé, on se croit dans une maison et non dans un musée. Le nom des artistes est parfois écrit sur le cadre mais c’est tout, pas de panneau explicatif, on est là pour contempler seulement. Vous y verrez du Renoir, du Matisse, du Cézanne, du Picasso, mais aussi Modigliani, Degas, Van Gogh, Seurat.. un régal visuel !

Enfin, mon deuxième coup de coeur, le Magic Garden, une parenthèse enchantée dans la ville. Pas si connu, il mérite absolument le détour, qui n’en est pas un d’ailleurs puisqu’il est situé sur la très connue South Street. Pas très grand, il est composé d’une galerie intérieure et d’une installation extérieure. Le lieu a été créé par Isaiah Zagar en 1994. Il a sculpté les murs en utilisant des objets de récupération, et cela donne un fouillis organisé du plus bel effet. Il n’y a pas de profit, tout l’argent est destiné à conserver l’oeuvre, qui aurait d’ailleurs disparu sans le soutien des habitants du quartier qui ont ouvert le musée. L’artiste est mondialement connu, et vous trouverez nombre de ses oeuvres disséminées dans la ville sur plus de 200 murs.

Pour finir, nous sommes passées par l’Italian Market mais avons été déçues car petit et pas très animé (peut-être est-ce mieux en été?) et par le Reading Terminal Market où nous avons eu envie de tout manger ! Dans ce dernier viendraient apparemment des amish pour vendre leurs produits mais nous n’en avons pas vu quand nous y étions. C’est en tout cas un lieu incontournable pour un repas, car animé, plein de monde et de produits vraiment bons. C’est d’ailleurs dans ce lieu que nous avons décidé de déguster LA spécialité de la ville, le cheesesteak. Je sais je sais, les USA ne sont pas réputés pour leur gastronomie, mais laissez-vous aller. Il s’agit de fines tranches de bœuf recouvertes de fromage fondu dans une sorte de « baguette ». Nous l’avons testé chez Molly Malloy’s, et c’était ma foi plutôt bon, et avec un prix pas excessif.

La ville regorge aussi de peintures murales et de petites rues sublimes avec maisons en brique et volets colorés, prenez le temps de vous y promener. Tout peut se faire à pied sans aucune difficulté, certains n’y vont qu’une journée, mais je pense que 2-3 jours vaut vraiment le coup, il serait dommage de ne faire aucune visite payante par manque de temps, puisque c’est la partie que j’ai préféré. Ce n’est pas la ville des Etats-Unis la plus connue ou la plus attirante de prime abord, ce qui est bien domage puisqu’elle regorge de surprises et d’histoire. N’y allez en revanche pas une semaine complète (ou alors faites le tour de la Pennsylvanie avec).

Petite astuce pour les au pairs, notre visa étant un J1 donc à la base un visa étudiant, vous pouvez avoir accès au tarif étudiant en insistant un peu (« non je n’ai pas de carte, mais le J1 n’est qu’un visa étudiant, vous pouvez vérifier sur internet… »).

A RETENIR :
– bus aller/retour NYC / Philly
– Hostel international (32 S.Bank St)

A VOIR :
– Liberty Bell : 6th St & Market St, gratuit
– Independence Hall : 520 Chestnut St
-Eastern State Penitientary : 2027 Fairmount Ave
– Marches du musée des Beaux-Arts : 2600 Benjamin Franklin Pkwy
-LOVE Park : 1599 John F Kennedy Bldv
-Fondation Barnes
-Italian Market
-Fresques murales, partout dans la ville
-Magic Garden : 1020 South Street, entre 10th et 11th
-Reading Terminal Market (cheesesteak chez Molly Malloy’s)

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Bonus : la vidéo !